« Quand la pensée est mise en sondage, seule la bêtise est libre. »
Serge Pey.
Et c’est parti !
Les candidats se déclarent les uns après les autres, les sondages vont déjà bon train, et pendant ce temps des questions essentielles telles que l’éducation ne seront pas posées ou plutôt seront posées de façon tronquées ou biaisées sous un angle populiste. Nous n’échappons pas, non plus, au matraquage sur le thème de l’archaïsme des syndicats, ce qui n’est certes pas sans conséquences sur la syndicalisation des plus jeunes d’entres nous. Comme si l’objectif était de pouvoir rester entre gens de bonne compagnie, gens de pouvoir pour continuer à faire ce qu’ils veulent sous couvert de dialogue social, mais surtout sans aucun contrepouvoir.
Pourtant un syndicat fort ça se mesure par sa représentativité aux élections professionnelles, ça se mesure aussi en nombre de syndiqués et encore à sa capacité à mobiliser le plus largement la profession. Le SNES réunit toutes ces conditions, même si, force a été de constater que la dernière grève n’a pas été une grande réussite, et pourtant le sujet en était important, même s’il était éloigné des préoccupations immédiates de tous nos collègues. Le lendemain de cette grève s’ouvrait le chantier de la modification du statut de 1950, celui qui régit nos conditions de services, et là ce n’est pas éloigné de nos préoccupations immédiates, la surcharge de travail ressentie par tous et unanimement, du collège au lycée, de la classe de 6e à la classe préparatoire. Et ce n’est pas la période marathon des conseils de classe et des réunions parents professeurs qui me contredira, comptez un peu vos heures réelles, cela fait combien de plus que « l’idéal des 35 heures dans les établissements ? ». Ce ne sont là, pourtant, que des propos inquiétants de candidats à des responsabilités importantes, mais s’appuyant sur de vieilles revendications du SGEN ou de l’UNSA.
Ce projet de révision du décret de 50 que vous connaissez maintenant est aussi à mettre en parallèle avec les audits sur les horaires, dont l’objectif est de faire des économies en diminuant les nombre d’heures de cours des élèves du lycée, mais moins d’heures dans une discipline, c’est plus de classe en charge pour un collègue.
Dans quelques mois, il y aura des choix difficiles à faire, en tous cas dans l’immédiat, il y a un choix facile à faire, celui de l’action si on ne veut pas être mangé tout cru !
Le Ministre qui comme à son habitude fait preuve d’une grande appétence pour la démocratie, d’une grande souplesse dans la négociation et d’une ouverture d’esprit sans pareille pour les questions du second degré vient de décider de passer en force sur les décrets de 1950 en inscrivant cette question à l’ordre du jour du prochain CTPM, refusant donc d’écouter l’intersyndicale qu’il a reçue le 29 novembre dernier.
La CA Nationale du SNES a décidé du principe d’une manifestation nationale, cette proposition est à l’ordre du jour de la FSU, alors,
Rendez-vous en janvier !
Christophe Girardin