Information pour les Enseignants du second degré, les conseillers principaux d’éducation, les psychologues de l’Education nationale, les Enseignants documentalistes, les collègues de la FCA, des GRETA et de la MLDS.
Le refus de l’actuel gouvernement de favoriser un plan de titularisation ne laisse plus, hormis le concours externe, qu’une voie étroite de « déprécarisation » : le concours interne.
Avec la crise sanitaire générée par le Covid19 et le confinement obligé depuis le 17 mars dernier, le gouvernement a imaginé pour cette année, des épreuves d’admissions qui se dérouleront sans aucune garantie, à l’automne 2020… Une épreuve jugée injuste et incompréhensible pour la totalité des collègues déjà fortement éprouvés et épuisés du fait de leurs contributions à la continuité pédagogique.
Cela va s’en dire qu’il sera aussi très difficile aux candidats des concours internes, que ce soit de l’agrégation ou des CAPES, CAPET, CAPEPS, CRPE et CAPLP, de préparer conjointement des oraux et une rentrée scolaire dégradée. Cette injustice est d’autant plus mal vécue et incomprise qu’ils ont largement prouvé leur capacité à enseigner et ce, depuis plusieurs années.
Très rapidement, le SNES est intervenu pour obtenir dans un premier temps le blocage des postes pour les collègues au 1er septembre comme pour les stagiaires et le 20 mai dernier, la FSU a demandé très officiellement au Comité Technique Ministériel un collectif budgétaire exceptionnel afin que les candidats admissibles aux concours internes soient déclarés admis et placés en position de stagiaire dès la rentrée 2020… Demande qui a été soutenue par toutes les organisations syndicales représentatives au CTM.
Finalement notre vœu n’a pour l’instant* reçu qu’un écho partiel le 27 mai dernier, lors d’une visioconférence avec la DGRH, qui propose d’admettre les candidats ayant obtenu les meilleurs résultats à l’épreuve d’admissibilité et ce, en fonction du nombre de postes à pourvoir !
Cette proposition, même si elle a le mérite de mettre un terme à l’angoisse des collègues concernés, est bien loin de satisfaire la demande de la FSU et nous exigerons des garanties sur le calibrage des listes complémentaires ainsi que sur la situation des collègues non-titulaires admissibles mais non retenus !
Nous exigerons également, que les représentants syndicaux du SNES puissent avoir connaissance de la liste des agents contractuels admissibles, la liste des admis et les listes complémentaires afin de pouvoir s’assurer de leur renouvellement de contrat lors des CCP d’affectation. Des difficultés risquent d’être plus importantes encore dans les académies ou elles n’existent pas et/ou dans certains rectorats qui décideraient de manière discrétionnaire de ne pas les tenir en prétextant du Covid19 … !
Pour vous aider dans vos démarches et/ou toucher vos DPE, n’hésitez pas à vous rapprocher du SNES académique, de vos collègues responsables Non-Titulaires ou des commissaires paritaires dans vos académies, ainsi que du secteur non-titulaires national.
En clair, les agents non-titulaires ont toutes les raisons de se syndiquer au SNES/FSU, qu’ils soient en poste ou non car les représentants de la FSU sont les plus nombreux parmi les représentants des personnels dans les commissions consultatives paritaires, et, dans chaque académie leur rôle est essentiel. Ils assurent la défense des collègues dans tous les aspects de leur vie professionnelle, dans les établissements, dans les permanences tenues par les sections départementales, académiques, par leur présence dans les commissions académiques, comités techniques académiques et ministériels où ils se battent contre la déréglementation et les dénis de droit dont les non titulaires sont trop souvent victimes. Ils sont donc les plus aptes à intervenir !
Le SNES et la FSU poursuivront, et quelle que soit la position du Ministère, la lutte pour obtenir un vrai plan de titularisation qui permette à tous d’accéder enfin au statut de fonctionnaire !
Et continueront à travailler pour que les agents les plus anciens bénéficient d’une dispense des épreuves théoriques leurs permettant d’être directement placés en année de stage. Les personnels contractuels doivent aussi pouvoir bénéficier d’une formation sur le temps de travail adaptée à leurs besoins et à leur parcours.
Ne restez pas isolés, venez nous rejoindre, et faisons bouger les lignes ensemble !
* : le 2 juin Blanquer a confirmé vouloir procéder ainsi en déclarant admis la première moitié des candidats admissibles et sur liste complémentaire pour la deuxième moitié.