EDITO : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. » Gandhi
Depuis le mois de septembre dernier et même depuis la mise en place de la loi d’orientation sur l’Éducation dite loi Fillon les enseignants du second degré avec le SNES sont particulièrement mobilisés. À chaque fois que cela a été possible nos actions se sont faites dans la plus large union syndicale possible, les mouvements de grèves et de manifestations ont été puissants, pourtant le ministre Robien ne voulait céder sur rien.
L’approche des élections présidentielles crée de l’énervement au gouvernement, le ministre dans sa suffisance a lâché des miettes sur les directions d’école et sur l’augmentation réduite du nombre de hors classe, en oubliant les CPE. Certains semblent se contenter de si peu, le SNES non.
Le compte n’y est pas. Les décrets sur les remplacements continuent de s’appliquer, les conseils pédagogiques se mettent en place peu à peu, et, ici ou là deviennent des instances aux ordres contre la liberté pédagogique, enfin, le décret Robien modifiant les obligations de service du décret de 50 reste rejeté par la très grande majorité des enseignants qui ne veulent ni de la bivalence, ni d’une augmentation de leur temps de travail avec diminution de salaire.
C’est pourquoi le SNES avait proposé d’appeler à une nouvelle grève intersyndicale le 20 mars 2007 beaucoup de syndicats d’enseignants n’ont pas voulu suivre ce mot d’ordre.
Fallait-il le maintenir avec le SNES et la seule CGT ?
Le SNES en a fait le pari. Cette grève comme nous nous y attendions a été moins suivie que les précédentes puisque 30 à 35% des profs ( mais moins dans notre académie) ont fait grève. Mais l’objectif a été atteint, les principaux candidats se sont engagés sur le retrait ou la suspension du décret Robien. L’opinion publique a pris conscience des problèmes du second degré, et l’Éducation Nationale est maintenant un thème de la campagne présidentielle.
Pari gagné ! À suivre...
Christophe Girardin.
Reims, le 20 mars 2007