EDITO
« C’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort, qu’ils ont raison. »
Coluche.
Et nous sommes nombreux à le dire dans les manifestations massives qui viennent de se dérouler tout au long du mois de mai 2008, et particulièrement celle de la FSU qui a réuni 40000 personnes dimanche 18 mai dernier, sur les questions d’éducation, montrant l’adhésion de la profession au projet éducatif soutenu par le SNES, ainsi que la défense des intérêts du personnel qu’il promeut.
N’oublions pas non plus les manifestations du 22 mai dernier, qui dans toute la France ont réuni près de 700000 personnes pour exprimer le refus des salariés de l’allongement inique de la durée de cotisation.
Et pourtant, le chef de l’État tient le cap, il provoque, sous prétexte de légalité. Alors faut-il arrêter ?
Le SNES avec la FSU sont actuellement à l’initiative de rencontres intersyndicales pour réfléchir aux moyens de poursuivre les actions en juin. Nombreux sont les lycéens et les parents qui ont compris les enjeux des disparitions de postes dans les collèges et lycées. Avec derrière, une déstructuration profonde de l’enseignement en collège, déjà bien engagée avec le socle et les livrets de compétences, et en lycée, une réforme qui se profile, qui se cogite encore en secret, en l’absence de toute transparence et de tout dialogue, que ce soit avec les organisations syndicales des enseignants, des représentants des parents.
Mais un grand homme va être nommé pour y réfléchir...pendant les vacances !
En attendant, nous vous proposons de vous engager dans le refus collectif des heures supplémentaires, reportez-vous à notre dossier en pages centrales, vous comprendrez pourquoi, et comment, cela peut gêner considérablement, voire bloquer la rentrée.
Christophe Girardin, le 27 mai 2008.