30 novembre 2008

Le SNES académique - Les sections départementales

Lettre d’info n°6 septembre 2008

Sus aux bonimenteurs !

C’est dans un climat bien morose, dans un contexte socio-économique bien inquiétant que la « tranquille » rentrée scolaire se passe...
Les suppressions de postes, dans notre département comme ailleurs, trouvent leur traduction directe dans des effectifs croissants en Lycées (35 élèves en moyenne par classe), la dégradation des conditions de travail en Collèges (groupes de langues chargés, travail en classes entières dans les matières expérimentales, dédoublements ou travail en petits groupes quasi inexistants...) et ce ne sont pas les dispositifs palliatifs -payés en heures supplémentaires...- (soutien ponctuel, accompagnement éducatif, stages d’anglais...) qui vont permettre de régler les problèmes de fond de nos élèves !
Comment peut-on faire croire que toutes ces activités occupationnelles hors temps scolaire pour quelques élèves volontaires vont remettre tous nos élèves en difficultés sur le chemin de la réussite ?
Comment peut-on faire croire que « l’assouplissement » de la carte scolaire est forcément un gage de réussite pour l’enfant dès lors que ses parents auront eu la liberté de l’inscrire dans « le meilleur » établissement ?
Comment peut-on faire croire que les stages d’anglais (anglais commercial, of course...) pendant les vacances vont rendre nos élèves bilingues, alors que les horaires d’enseignement sont régulièrement diminués et assurés en groupes souvent fort chargés, rendant la pratique orale quasi impossible, en tout cas réduite à portion congrue ?
Sûr de ses effets d’annonce, fort du soutien du Président de la République et du Premier Ministre, notre chef spirituel Darcos poursuit sans complexe son train de réformes, annonçant même avant la rentrée 2008 les suppressions de postes pour la rentrée 2009 !
En bon petit soldat, il se dit prêt à « accepter toutes les missions que le Président voudra bien lui confier, quelles qu’elles soient »...! Ça promet ! La fameuse revalorisation du métier d’enseignant -déjà bien engagée avec les primes de 1500€ aux néo-titulaires, de 500€ aux amateurs d’heures supplémentaires...- n’a qu’à bien se tenir !
Et que nous réserve la réforme du Lycée ?
Puisqu’on a supprimé - sans trop de difficultés...- 2 heures d’enseignement dans nos écoles primaires, ne pourrait-on faire de même dans nos collèges où les élèves français ont décidément des journées bien chargées, beaucoup plus d’heures d’enseignement que dans les autres pays européens ? Ne pourrait-on réduire les filières de nos lycées à un seul tronc commun beaucoup plus économique ?
Nous ne sommes pas dupes de tous ces discours trompeurs, ces arguments fallacieux, parfois même grotesques !
Notre Ministre pourra-t-il les tenir encore longtemps ?
A nous de mener cette bataille idéologique avant tout, de dénoncer la manipulation systématique des chiffres, le dénigrement organisé du corps enseignant, de démontrer la seule logique budgétaire et libérale de la politique éducative actuelle, de dessiner l’Ecole que nous voulons, pour nos élèves, nos enfants, pour notre société de demain !
Après la première étape du Jeudi 11 Septembre, 2 journées d’action sont d’ores et déjà inscrites au calendrier, le Mardi 7 Octobre à l’appel unitaire des CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU (le SNES appelle à une grève nationale dans l’Education ce jour-là), Solidaires et UNSA, sur les questions d’emplois, de salaires, protection sociale, retraites... puis le Dimanche 19 Octobre à l’appel des fédérations de l’Education, de la FCPE et d’associations pédagogiques pour une grande manifestation nationale à Paris.
Soyons nombreux, visibles, colorés, bruyants..., des médailles seront décernées aux slogans les plus percutants, aux chants les plus entraînants, aux banderoles les plus virevoltantes...!!!
Karine Fuselier secrétaire départementale