Le candidat de l’extrême droite à l’élection présidentielle a été battu et la campagne pour les législatives est déjà bien entamée.
Le nouveau Président de la République a été élu dans des conditions que personne n’a jamais connues. Il ne pourra pas ignorer l’immense mobilisation qui s’est développée dès le 22 avril et notamment le 1er mai. Pas plus que nous ne pouvons oublier que dans notre Région, 3 départements sur 4 ont vu le candidat de l’extrême droite arriver en tête à l’issue du premier tour. Il devra se poser constamment la question : ai-je été bien élu ?
Le SNES a clairement appelé à faire barrage à l’extrême droite, avec la FSU ; il a été un élément moteur des mobilisations de masse.
Nous sommes tous concernés.
Le SNES, depuis longtemps, fait des propositions pour lutter contre l’échec scolaire et ses ravages. Ses demandes ont un coût, ne pas les prendre est encore plus coûteux économiquement et socialement, continuer à ne pas les prendre en compte serait une grave erreur !
C’est le rôle d’un syndicat comme le nôtre de rappeler ses demandes pour les jeunes, les personnels et le service public :
– une politique soucieuse de développer de nouveaux droits à l’Education, de donner à l’école les moyens de la prévention de l’échec et de la réussite de tous les jeunes qui permette d’éviter la violence et de faire en sorte que les établissements soient des lieux de vie et de travail.
– une politique économique et sociale qui s’attache à créer le plein emploi, à mettre fin à la précarité, à développer l’emploi qualifié,
– une politique qui lutte contre toutes les exclusions ( droit au travail, droit à la santé, droit au logement ... ) sources de racisme, de xénophobie, de violence.
– une politique qui lutte contre tous les ghettos, les déclins économiques comme celui que connaissent un grand nombre de zones de notre Région,
– une politique en faveur de droits nouveaux pour plus de transparence et de démocratie permettant à chaque citoyen d’être acteur de son avenir et de construire une société plus juste, sans exclus, sans violence.
– une politique en faveur d’une réduction du temps et de la charge de travail réellement créatrice d’emplois respectant le droit à la retraite à 60 ans.
– une politique de développement de services publics rénovés avec des personnels au statut revalorisé, réellement mis en capacité de répondre aux missions qui leur sont assignées, aux besoins de tous et notamment de la population la plus défavorisée.
C’est à nous de faire en sorte que ces demandes ne soient pas oubliées ou galvaudées pendant la campagne des législatives.
C’est à chacun d’entre nous d’aller à la rencontre des collègues pour débattre avec eux, pour leur faire connaître nos analyses, nos propositions et de les convaincre à renforcer le SNES.
C’est à chacun d’entre nous d’aller à la rencontre des parents pour leur faire connaître ces demandes, souvent caricaturées voire dénigrées et leur montrer que notre souci permanent, c’est l’intérêt des jeunes.
C’est à chacun d’entre nous d’aller interpeller les candidats ne se réclamant pas de l’intolérance pour leur faire connaître nos demandes, entendre leurs réponses et les faire connaître.
Ne pas se faire entendre et être entendu serait grave pour l’avenir. Les enseignants, personnels d’éducation, d’orientation et de surveillance que nous sommes ne doivent pas renoncer.