Le 3 décembre c’est un mardi comme les autres, jour où nous serons tous ou presque tous de service d’enseignement, d’éducation, d’orientation ou de surveillance. Journée ordinaire pendant laquelle à l’image de bien d’autres journées nous serons bien occupés par notre métier.

Métier qui mérite d’être défendu et d’être respecté, tout comme les jeunes dont nous avons la charge.

Le mardi 3 décembre n’est cependant pas un mardi comme les autres. C’est aussi une journée de vote : vote pour le renouvellement des commissions administratives paritaires académiques et nationales.

Nous serons des dizaines et des dizaines de milliers à voter. Vote banal, de routine ou vote action pour exprimer son soutien et même son accord avec les analyses et propositions du SNES, vote pour montrer à nos ministres et au delà à l’ensemble du gouvernement que, tous ensemble, nous avons des revendications et que nous ne renonçons pas à les voir satisfaites.

Que voulons-nous ?

 un service public de qualité pour tous les jeunes et qui ne délaisse personne. Pour cela, il faut que l’Etat assume ses responsabilités, toutes ses responsabilités et renonce par exemple à une décentralisation qui accentuerait encore les disparités entre les Régions, les Départements voire les communes. Aller dans le sens d’une décentralisation à tout prix, c’est développer les pouvoirs locaux, c’est mettre les personnels sous la pression des élus locaux et des chefs d’établissement, c’est mettre au pas notre métier ;
 un service public plus juste où les personnels soient entendus, où les réformes ne soient pas de pseudo réformes ayant pour objet essentiel de réduire le coût de l’Education et de la formation au détriment des jeunes ;
 un métier respecté et revalorisé pour qu’il soit attractif pour tous les jeunes diplômés. Au moment où la pénurie de diplômés est annoncée par toutes les statistiques, il faudrait qu’un licencié sur trois se destine à l’enseignement pour assurer le remplacement des départs en retraite … Il y a là un défi du renouvellement de la profession que nous devons ensemble assumer !

Pour cela il faut un syndicalisme fort et encore plus efficace dans notre secteur. Le SNES, premier syndicat du second degré et la FSU première fédération de la fonction publique d’Etat sont des éléments incontournables : tout pouvoir en place, quel qu’il soit, ne peut les ignorer. C’est à nous de renforcer ce syndicalisme et de contribuer ainsi à la reconstruction d’un syndicalisme plus uni, prenant en charge la défense de l’ensemble des salariés aussi bien en France qu’en Europe.

En décembre 1999, 55% des suffrages exprimés au niveau national s’étaient portés sur le SNES ( 58% dans notre académie). Le ministre Allègre espérait beaucoup moins ! Ce résultat a pesé sur son avenir de ministre ; il s’est ajouté aux effets des grèves, manifestations nationales ou locales que nous avons menées avec vous.

Le mardi 3 décembre peut ne pas être une journée ordinaire mais aussi une journée d’action si vous prenez quelques minutes pour aller voter, voter SNES et FSU de préférence.