Efforts consentis, coûts physiques et psychiques ?
D’abord un échantillon de témoignages, puis un document où il y en a davantage.
Question 7 De quoi voudriez-vous témoigner en matière d’efforts, ou même de coût psychique ou physique, consentis pour surmonter ces difficultés ? En termes de temps ? En termes d’autoformation ? En termes de recherche ?
-* En moyenne quatorze heures quotidiennes passées à taper cours et corrections, à scanner les documents, et une à deux heures à répondre aux messages (avec une petite pose le dimanche pour ne pas craquer). Problèmes veineux aux jambes, douleurs abdominales et embonpoint dangereux pour la diabétique que je suis, en raison du manque d’activité imposé par la station assise excessive imposée par les nombreuses heures quotidiennes.
Parfois sentiment de travailler dans le vide quand je ne reçois aucun écho du travail que j’ai proposé. Impossibilité de savoir si les élèves ont compris le cours quand il n’y a pas de message.
- J’ai tout de suite fait tout ce qui était possible pour taper mes cours et les repenser en mode ’il faut que tous les élèves comprennent ce que je veux dire et ce qu’ils doivent faire’ ! Cela demande du temps et de la refexion ! Il a aussi fallu évaluer et réduire la charge de travail demandé (à la fin de la première semaine),car certains élèves ne s’en sortaient pas. Je suis prof principale d’une 3° et on nous a demandé d’appeler les parents 2 fois par semaine !!heureusement ils sont revenus à la raison et n’ont exigé plus qu’une seule fois la 2° semaine car c’est très chronophage ! Autoformation car l’ENT est nouveau pour nous et nous ne nous en servions presque pas (les séances de prise en main allaient commencer ...) Sur pronote idem car on se servait principalement des fonctions cahier de textes ! Des recherches sur le net pour tenter de trouver des activités variées interactives ou pas pour maintenir l’intéret des élèves et différencier...
- Les + : autoformation sur bon nombre d’outils informatique et numériques très positive, malgré les prises de têtes et les galères, qui sont souvent formatrices. Découvertes de nouveau outils que je réutiliserai très probablement à l’avenir dans mes pratiques quotidiennes au sein du cours.
Les - : Un nombre INCALCULABLE d’heures passées à produire des docs que l’on ne pouvait déposer nulle part car les outils informatique officiels étaient HS, BEAUCOUP plus d’heure de travail et de préparation qu’en temps normal, minimum 12h par jour les 2 premières semaines et 1/2, une grosse fatigue intellectuelle et physique du fait du rythme insoutenable subit, la fatigue liée à la nécessité d’être disponible pour les élèves très fréquemment, longtemps sur la journée et souvent même, en dehors des heures « normales » et des jours de travail. L’incapacité de faire face à notre vie personnelle (enfant, gestion de la maison, des proches,...) laquelle a été niée tant il fallait faire reluire la machine Éducation Nationale pour faire croire que tout allait bien et répondre aux multiples injonctions contradictoires, le sentiment d’isolement et de solitude face à tout cela, le malaise face aux élèves en difficultés que l’on sait ne pas pouvoir aidé à distance et que l’on ne récupérera pas, ...
- Tout est dans la question !
Enormément d’efforts et d’investissement (temps, autoformation) dans un laps de temps très réduit et avec au début une communication ministérielle qui minimisait ces efforts (« tout est prêt », « les enseignants qui ne travaillent pas ... », ...)
Un très grand stress de ne pas parvenir à tout faire ni comment faire (manque de moyens adaptés).
Un grand sentiment de solitude et un manque de retour des élèves (surtout au début).
L’inquiétude de voir que des élèves demandeurs ne pouvaient se connecter de manière stable pendant les classes virtuelles.
L’inquiétude de ne pas avoir de nouvelles de certains élèves.
Manque de temps pour faire des exercices physiques pour pallier les nombreuses heures passées assise.
Mal aux yeux et à la tête également.