Communication avec les élèves et les parents
D’abord un échantillon de témoignages, puis un document où il y en a davantage.
Question 2 De quelles difficultés principales souhaitez-vous témoigner dans les échanges avec vos élèves et leur famille ?
- Je n’ai eu absolument aucun retour de près d’un quart de mes élèves.
- Ceux qui répondent évoquent des difficultés liées au partage de l’outil informatique à la maison, de sa maîtrise : une bonne moitié ne sait pas récupérer un document mis en PJ dans le cahier de textes …
- Surtout des retours pour des problèmes d’ouverture des documents, quelques questions sur les travaux à réaliser. Une élève qui m’a dit devoir tout reprendre à la main. Un élève qui m’envoie aussi ses travaux, même si la correction est jointe, pour que je vérifie quand même.
- Beaucoup de stress de la part des familles. Une incompréhension croissante sur ce que nous faisons ensemble.
- Difficultés à joindre certaines familles et parfois à avoir un retour des élèves : quand ce n’est pas compris, on ne peut pas le savoir.
- La difficulté majeure est qu’il est difficile de communiquer avec certains élèves, en particulier ceux qui rencontraient déjà des difficultés scolaires, d’assiduité...
- Aucune
- Beaucoup d’élèves que l’on sait en difficulté ne se manifestent pas.
– Certains renvoient des devoirs sans même une formule de politesse ou de salutation. Cela est fort déshumanisant. Comment répondre ? Notifier que l’on n’est pas corvéable à merci et que les usages de politesse demeurent ? Il faut faire preuve de mesure, sans cesse peser ses propos malgré les tensions et les angoisses. Quel est le contexte familial de l’élève ? Ses conditions matérielles ? A-t-il perdu quelqu’un ?, etc.
– La question du « sens » de mon travail est omniprésente. Pour quoi/qui est-ce que je travaille ? Si rien ne peut remplacer le travail en classe comme j’en suis persuadée, pourquoi me faire du mal et mettre la pression aux élèves ? A quelle fréquence leur écrire ?
Les retours de difficultés d’élèves ou de parents sont nombreux. J’ai beau envoyé des mails rassurants et réconfortants, je me sens comme un « bourreau » à chaque fois que j’envoie du travail ou comme « une mauvaise prof » quand je n’envoie rien ou avec un peu de retard parce que j’ai préféré finir autre chose la veille.
– Je ne souhaite pas dégrader la relation que j’ai avec mes élèves mais on nous impose pourtant de les « suivre », de leur dire que ce n’est pas les vacances, qu’il faut travailler, que c’est important. D’ailleurs l’injonction à les appeler me concerne-t-elle ? De quel droit est-ce que je me permets de m’introduire dans l’intimité de familles dont j’ignore tout ou presque pour « réclamer » du travail ?
- Rien de particulier, les parents sont plus ou moins connectés.
- Personne n’est jamais content : c’est soit trop de travail, soit pas assez ... Bref, les joies du travail de front office, comme on dit en bon français.
- Aucune réponse de certains élèves et parfois certaines familles ne prennent pas le temps de bien lire les messages explicatifs et demandent des explications que l’on a déjà données, d’où une perte de temps.
- Certaines familles semblent de très mauvaise foi quant à leur soi-disant problèmes de connexion !