60% du budget du PAF est consacré aux « réponses du terrain », le reste se partage entre accompagnement de la carrière, animation pédagogique et éducative, Groupes de Formation par la Recherche, universités d’été.
Le Recteur a demandé aux chefs d’établissement, au cours du 1er trimestre de cette année scolaire, de faire émerger les besoins en matière de formation continue. Une cellule académique a ensuite été chargée de faire la synthèse des demandes, d’harmoniser celles-ci et d’élaborer un cahier des charges. Ce cahier des charges a été transmis en décembre à l’IUFM, qui est maître d’œuvre. Une équipe est chargée de la rédaction du PAF et de l’appel des formateurs. Le PAF 2002/2003 est aujourd’hui disponible et les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 30 juin 2002.
Le SNES s’est tenu informé des modalités d’élaboration du PAF et il a présenté ses remarques durant l’année scolaire (au cours d’une audience et d’un groupe de travail), déplorant notamment l’absence de concertation constructive avec les enseignants : de plus en plus souvent les concertations sont remplacées par des consultations formelles.
Lors d’une CA Académique, les collègues se sont exprimés sur la situation actuelle et ont dénoncé une conception de la formation continue qui :
– réduit la formation à l’information et à l’accompagnement à court terme des réformes.
– ignore les besoins individuels de formation et considère l’enseignant comme un simple exécutant
– est de plus en plus coupée de l’université et de la recherche
– privilégie des stages de plus en plus courts (les formations longues disparaissent)
– diminue le nombre de stages disciplinaires au profit des TICE et de l’interdisciplinarité
– réduit les préparations aux concours internes
– charge des « stagiaires désignés » (et donc rarement volontaires) de transmettre ensuite la bonne parole auprès de leurs collègues
Les enseignants sont inquiets d’une mise en ligne de cours qui seraient susceptibles de remplacer les stages : la formation en ligne peut être intéressante comme complément, mais ne doit pas se substituer aux stages.
La formation se rapprochant du “ local ”, nous dénonçons le risque d’enfermer les enseignants dans l’établissement, niant le besoin d’ouverture ( vers d’autres lieux, d’autres pratiques, d’autres expériences …).
Enfin, il est noté que de nombreux collègues n’ont pas eu l’occasion de manifester leurs besoins en formation continue et que les remontées de terrain, même si le rectorat affirme avoir fait des efforts pour les faciliter, sont filtrées par la hiérarchie administrative (à commencer par des chefs d’établissement). A cet égard certains projets de formation d’établissements sont des copié-collé de ce que veut le Recteur.
En acceptant de remplir (et de faire remplir) l’enquête ci jointe, vous contribuerez à repérer et dénoncer tous dysfonctionnement et à faire valoir les demandes des personnels.