Des députés Renaissance et RN ont tenu des propos dénigrants, voire insultants envers les syndicats, notamment le SNES-FSU. Inacceptable !
Le SNES, avec la FSU et l’ensemble des organisations syndicales représentatives, a participé à une table ronde sur la rentrée 2023 dans le 1er et le 2d degré organisée le 20 septembre par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. Toutes les organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion et situation des AESH… Le SNES-FSU a mis en avant la question de postes non pourvus (en s’appuyant sur son enquête #LaRentréeEnVrai), en faisant le lien entre la crise de recrutement et les salaires. Les effets délétères du Pacte ont aussi été pointés, tout comme la perte de sens du métier alors que les conditions de travail sont de plus en plus difficiles (effectifs, réformes en collège comme en lycée qui dénaturent nos métiers) etc. Rien de bien surprenant au regard de la réalité de cette rentrée.
Les attaques de Renaissance et du RN
Mais visiblement, cette réalité a dérangé les députés Renaissance et Rassemblement national qui ont alors multiplié les propos dénigrants, méprisants, voire insultants. Mme Riotton (députée Renaissance) a pointé notre « ton caricatural » et a remis en cause notre représentativité. Puis M.Odoul (député RN) a comparé la séquence pendant laquelle nous nous sommes tous exprimés à « un sketch des Inconnus ». Le SNES-FSU a alors rappelé quelques notions élémentaires de démocratie : les organisations syndicales tirent leur légitimité du vote des personnels de l’éducation nationale. Il est inacceptable et même dangereux que des députés remettent en cause ce principe qui fonde notre démocratie.
Le mépris
En guise de réponse, M.Chudeau (député RN) a jugé les propos de certains d’entre nous « ridicules et totalement déplacés », nous enjoignant à « nous mettre au niveau » et « à baisser d’un ton » et menaçant de ne pas nous inviter l’an prochain. Tout cela s’est déroulé sans intervention de la présidente de la commission, Mme Rauch (Horizons). Face à de tels propos violents et méprisants, les organisations syndicales ont alors décidé de quitter la salle.
Elles se sont également adressées à la présidente de l’Assemblée nationale pour l’interpeller sur les propos tenus qui n’honorent pas la démocratie. Dans la grave crise que traverse notre système éducatif, il y a urgence à ce que les organisations syndicales représentatives soient enfin écoutées et respectées. Il en va de l’avenir de notre service public d’Education.
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