Le calendrier des inscriptions aux concours enseignants pour 2025 est désormais connu. Les Concours à bac +5, les concours internes et le troisième concours seront ouverts du 18 septembre Au 6 novembre 2025 à midi, tandis que les concours à bac +3 le seront du 14 octobre au 2 Décembre 2025 à midi. Les épreuves écrites sont prévues au printemps 2026, pour une entrée en formation à la rentrée suivante.
Derrière ce calendrier se cache toutefois une réforme complexe qui modifie profondément les conditions d’entrée dans le métier. Le ministère a officialisé les parcours correspondant à chaque profil, introduisant des modalités différenciées selon le niveau et l’expérience des candidats. Un étudiant issu d’une licence ou inscrit en L3 qui réussit le concours à bac +3 devient élève-fonctionnaire pendant un an. Sa première année de M1 sera consacrée à un stage d’observation rémunéré et à une formation à mi-temps, tandis que sa deuxième année de M2 le fera devenir fonctionnaire stagiaire, combinant formation à l’INSPÉ et mi-temps de responsabilité devant élèves, à l’instar des stagiaires actuels. Dans ce cadre, un engagement de quatre ans dans la fonction publique est prévu, sous peine de remboursement d’un montant qui sera fixé par décret.
Les étudiants déjà inscrits en M1 disciplinaire ou titulaires d’un M1 MEEF peuvent également se présenter au concours à bac +3 et bénéficier d’un parcours similaire : une année d’observation suivie d’une année en responsabilité. Pour les candidats en M2 MEEF, la situation diffère : ils deviennent directement fonctionnaires stagiaires avec un mi-temps en classe et un mi-temps en formation, selon le modèle actuel, mais avec une affectation déterminée par le barème, ce qui peut entraîner un changement d’académie. Les titulaires d’un master ou d’un autre diplôme de niveau bac +5 conservent également le statut de fonctionnaire stagiaire, avec un service à temps plein ou mi-temps selon leur profil.
La réforme prend aussi en compte les contractuelles ayant cumulé au moins 18 mois d’expérience équivalente temps plein sur les trois dernières années, qui peuvent accéder au statut de fonctionnaire stagiaire tout en conservant leur académie d’exercice. Les lauréats déjà titulaires d’un corps de l’Éducation nationale bénéficient du même maintien, avec un temps de service complet dès la première année. Une commission spécifique est prévue pour les candidats dispensés de diplôme au titre de l’expérience professionnelle, afin d’ajuster leur parcours selon leur situation.
Cette diversité de statuts crée une entrée dans le métier à plusieurs vitesses, où droits, obligations et conditions d’exercice varient selon le parcours antérieur. Si l’ouverture à bac +3 semble offrir de nouvelles opportunités, elle accentue en réalité les disparités entre les candidats et complique le pilotage de la formation.
Le SNES-FSU dénonce une réforme qui fragilise la qualité du métier en imposant une formation morcelée et des obligations de service lourdes, sans revalorisation suffisante. Le syndicat continue de revendiquer une formation rémunérée, unifiée et cohérente, garantissant à chaque futur enseignant les mêmes conditions d’apprentissage et d’intégration dans le métier.
Il est essentiel pour chaque étudiant ou futur lauréat de se rapprocher du syndicat pour obtenir des informations précises sur son parcours, son affectation et ses droits. Face à la complexité de la Réforme, n’hésitez pas à contacter le SNES-FSU à l’adresse : stagiaires@reims.snes.edu
(document fourni sur la visio du SNES le 30 septembre 2025 :
https://www.snes.edu/ma-carriere/concours-entree/concours/reforme-des-concours-la-visio-du-snes-fsu-pour-tout-savoir/)