Des propos inacceptables. Traduisent ils une certaine fébrilité ?
Communiqué du SNES national du 14 février 2009
Le ministre a tenu, le 12 février sur RMC, des propos pour le moins méprisants, inacceptables et indignes. Ils démontrent également une dangereuse méconnaissance du sujet de la formation des maîtres, ce qui est pour le moins inquiétant de la part d’un ministre de l’Education Nationale qui prétend mettre en œuvre une réforme de cette importance.
Au lieu de passer son temps à dénigrer les personnels ou l’institution, au lieu de chercher à imposer à la hussarde un projet de réforme du recrutement et de la formation inacceptable en l’état, il ferait mieux d’entendre se qui se passe actuellement dans les IUFM en commençant par reporter d’un an la mise en place des nouveaux concours. Si il estime que les discussions sur la préparation des concours sont « sibyllines », le SNES est prêt à les lui éclaircir. Il suffit pour cela qu’il en ouvre de réelles sur l’ensemble du sujet.
Le Ministre a déclaré vouloir « garantir la formation professionnelle des personnels que je recruterai ». Qu’il le prouve en introduisant une réelle formation initiale au cours de l’année de stage, organisée en alternance et s’appuyant sur le potentiel de formation que constituent les IUFM.
De plus, les propositions du gouvernement comportent d’autres points de blocage :
* L’absence de pré-recrutements et d’aides sociales suffisantes.
* L’articulation MASTER/concours (place et contenu des concours, cadrage national des MASTERS...).
* Le rôle des IUFM, de leurs personnels et de leurs moyens.
La formation des maîtres est un sujet qui engage l’avenir de l’Ecole et donc de la Nation. Elle réclame une attitude autre que le mépris.