27 mai 2015

Nos métiers

Communiqué de presse du SNES national : l’égalité, c’est l’option latin-grec ouverte à tous

L’égalité, c’est l’option latin-grec ouverte à tous

Le projet de réforme du collège a déclenché une protestation massive, au-delà de tout clivage politique. En réponse à celle-ci, la communication ministérielle manifeste une agressivité et un mépris insupportables pour les professeurs.

Les propos de la Ministre témoignent d’une méconnaissance stupéfiante de ce que sont aujourd’hui les cours de langues et cultures de l’antiquité dans les collèges et sont perçus comme extrêmement blessants car ils nient les efforts menés, pour rendre dynamique l’enseignement de nos disciplines et pour l’ouvrir à un public plus large. Ils témoignent aussi d’une vision caricaturale du collège dans lequel latinistes et hellénistes seraient tous coupables de délit d’initié.

Le SNES-FSU refuse cette mise en cause polémique des professeurs de lettres classiques et de leurs disciplines qui évite l’enjeu principal du débat. Il rappelle que pour les professeurs de lettres qu’il représente, l’inquiétude majeure réside dans l’absence d’un horaire hebdomadaire dédié au latin et au grec, garanti dans tous les collèges. Tant que cet horaire ne sera pas rétabli, annoncer que pour les élèves « éveillés à l’intérêt des langues anciennes » par les Enseignements pratiques interdisciplinaires il existera la possibilité de « continuer, faire plus de déclinaisons (sic), travailler davantage la langue » avec « un nombre d’heures qui est exactement le même qu’aujourd’hui », ne sera rien de plus qu’un élément de langage dans un plan de communication et de la poudre aux yeux. Le SNES-FSU défend la démocratisation de l’enseignement des langues et cultures de l’antiquité en proposant une initiation à celles-ci dès la classe de sixième, incluse dans les cours de français, afin que le choix de l’étude du latin en cinquième soit un choix motivé par l’intérêt des élèves, ce que ne permettra pas l’organisation prévue par la réforme en rendant concomitantes, en classe de cinquième, la découverte des langues anciennes grâce à l’EPI et la demande d’inscription à un enseignement de complément dont l’existence dans tous les établissements est loin d’être une certitude.

En savoir plus : http://www.snes.edu/Les-langues-et-cultures-de-l-antiquite-au-coeur-du-debat-28573.html