Communiqué de presse du 27 février 2009
Réponses insuffisantes, la mobilisation continue pour une autre réforme de la formation des enseignants !
Les syndicats enseignants du premier et second degré de la FSU (SNES, SNUipp, SNEP, SNUEP), suite aux déclarations de F.Fillon, constatent qu’une nouvelle fois, le gouvernement est obligé de tenir compte des mobilisations qui se mènent depuis des mois dans l’enseignement.
En matière de formation des maîtres, il est contraint de reconnaître le bien fondé des critiques et des revendications des personnels. Cependant ses déclarations restent imprécises, ambigües et ne sont pas de nature à nous rassurer même si elles constituent une ouverture possible.
En matière de formation des maîtres, F. Fillon a proposé un caractère expérimental aux maquettes 2009, la possibilité de les revoir en 2010 et l’installation rapide d’une commission nationale de suivi de la formation. Il reconnaît implicitement que la méthode et le temps pour mettre en œuvre cette réforme ne sont pas bons. Ce qui semble être reconnu maintenant pour les maquettes doit l’être de la même façon pour les concours qui n’ont pas fait l’objet de concertation suffisante et dont les textes réglementaires ne sont pas parus. Leur application doit être repoussée d’un an pour permettre une véritable concertation.
Le gouvernement ne répond toujours pas à l’exigence de prérecrutements.
Le SNES, le SNUipp, le SNEP et le SNUEP prennent acte avec intérêt de la reconnaissance par le premier ministre de la nécessité d’un temps de formation professionnelle post-concours, pendant l’année de stage. Le SNES, le SNUipp, le SNEP et le SNUEP ne se contenteront pas d’un ersatz de formation, limité à un simple accompagnement sur le terrain avec un enseignant expérimenté. Ils estiment que cette première année d’exercice du métier doit se faire en alternance entre la responsabilité d’une classe pour moitié du temps de service et la poursuite de la formation professionnelle avec l’intervention de l’IUFM.
L’annonce de l’arrivée de plus de 400 postes d’agrégés dans le supérieur prouve que les suppressions de postes qui y étaient prévues n’étaient pas justifiées. Mais cette décision, qui se fera en lieu et place de postes d’enseignants chercheurs, renforcera la séparation entre l’enseignement et la recherche dans le premier cycle universitaire. Elle ne peut en outre qu’entraîner une ponction supplémentaire dans les postes de lycées et collèges. Le SNES, le SNUipp, le SNEP et le SNUEP ne sauraient accepter le « déshabillage de Pierre pour mal habiller Paul » et rappellent leur demande de gel de toutes suppressions dans l’éducation nationale et la mise en place d’un plan de recrutement pluri-annuel.
Le SNES, le SNUipp, le SNEP et le SNUEP appellent les enseignants à rester vigilants et mobilisés et à porter dans l’action les revendications syndicales concernant notamment la formation des maîtres, les emplois et les postes.