Beaucoup d’entre vous s’interrogent sur cette journée supplémentaire de travail et se posent la question de savoir quelle journée doit être « rattrapée ».
Nous rattrapons la journée du 02 septembre, journée de pré-rentrée. Un lundi donc, mais, il y a eu erreur de communication et les instances rectorales ont annoncé le rattrapage d’un jeudi.
Nous les avons informées de l’erreur, mais on nous a dit en substance que nous avions raison mais qu’il était trop tard pour modifier.
D’une part, il est indécent de rattraper une journée où nous avons travaillé, d’autre part, faire se succéder deux jeudis est pédagogiquement discutable.
Le SNES a déposé un préavis de grève pour cette journée du 13 novembre, pour couvrir les personnes qui souhaiteraient protester.
Cas des AED
Bien sûr, les absurdes demi-journées de rattrapages du 13 novembre et du 11 juin ne pourront pas se dérouler sans la présence des Assistants d’Éducation (surveillants ou AVS) dans les établissements… Mais, attention, il ne peut en aucun cas s’agir pour eux d’un quelconque « rattrapage ». En effet, et c’est une bonne occasion de le rappeler, le temps de travail des AED est annualisé, c’est-à-dire que leur contrat de travail stipule le temps de présence total sur une année sur leur lieu de travail. Pour un AED à temps plein sur 12 mois, cela représente 1607 heures, réparties sur 39 à 45 semaines. (1406 heures s’il bénéficie du crédit formation).
Donc, si un chef d’établissement demande à un AED d’être présent lors de ces après-midi, d’une part, ce dernier est en droit de refuser, et d’autre part ce temps devra être retranché à un autre moment de l’année. En effet, le statut des AED ne prévoit pas qu’ils puissent toucher d’heures supplémentaires. Le fait d’être ou pas devant des élèves ne change rien au calcul.
A noter : le temps de travail hebdomadaire maximal des Aed est de 48 heures ! Et le temps maximal pendant une journée est de 10 heures…
Nous ne pouvons que conseiller aux AED de tenir un compte très précis de leur temps de présence dans l’établissement, de se méfier des « petits arrangements » locaux et de s’en tenir à ce qui est inscrit dans leur contrat de travail.
Enfin, pour mémoire, les AED ne sont pas non plus soumis à la journée de solidarité : elle est déjà comprise dans leur temps de travail.
US Magazine 734 du 14 septembre 2013
Calendrier scolaire Un rattrapage... quel rattrapage ?
Voir calendrier scolaire 2013-2014 sur le site du ministère.
La journée de cours du 2 septembre occupée par la prérentrée devra être rattrapée. Le ministère impose une organisation qui ne fonctionne pas.
Selon la loi, les élèves ont droit à 36 semaines de cours complètes, auxquelles il faut ajouter pour les enseignants deux journées de prérentrée et la participation aux sessions d’examen. Le calendrier scolaire 2013-2014 prévoit le rattrapage de la journée de cours du 2 septembre, de quoi s’agit-il ?
L’an passé, le calendrier avait été exceptionnellement modifié en début d’année, les vacances d’automne passant à deux semaines. Les deux jours de congés supplémentaires accordés avaient été rattrapés selon un calendrier national.
Efficacité dérisoire
Cette année, les deux semaines d’automne ont été prises en compte dans l’élaboration du calendrier, mais la configuration du début du mois de septembre imposait un choix : prérentrée des enseignants le vendredi 30 août et des élèves le lundi 2 septembre, ou bien prérentrée des enseignants le 2 septembre, amputant la première semaine de cours, et rattrapage par la suite de cette journée légalement due aux élèves. Lors du débat sur le calendrier scolaire au Conseil supérieur de l’éducation en novembre 2012, le SNES-FSU s’est prononcé contre le projet présenté. Il a dénoncé d’une part le rattrapage proposé, difficile à mettre en oeuvre (transports scolaires, sport scolaire), d’autre part un second semestre déséquilibré. Des propositions alternatives, plus respectueuses des élèves et des enseignants, mais contestées par l’industrie du tourisme, ont été rejetées par le ministère.
Au final, ce dernier a décidé que la journée de cours du 2 septembre devra être rattrapée l’une des deux semaines de l’année allégées par un jour férié, de façon à ne pas alourdir la semaine des élèves. Pour les élèves qui ont cours le mercredi matin : le mercredi 13 novembre après-midi et le mercredi 11 juin après-midi ; pour les élèves qui n’ont pas cours le mercredi matin : soit le mercredi 13 novembre toute la journée, soit le mercredi 11 juin toute la journée. Le choix de cette date est arrêté par le recteur d’académie. L’efficacité pédagogique dérisoire de ce rattrapage mal organisé n’échappera à personne.
Valérie Sipahimalani