La circulaire n° 2019-090 du 5 juin 2019 définit le cadre de gestion applicable aux AESH à compter de la rentrée 2019.
Du mieux, mais…
Ce texte a le mérite de rappeler les règles que doivent respecter les employeurs pour ce qui concerne le contrat de travail, les missions et toutes les facilités qui doivent être données aux AESH pour les intégrer pleinement aux équipes éducatives. C’est d’autant plus nécessaire que les CDD sont pour la plupart signés par le chef d’établissement. Pour porter les revendications de la profession, pourtant exprimées avec force, notamment les 6 février et 15 mai, le SNES-FSU a pesé sur la rédaction de la circulaire pour qu’y soient inscrits des droits qui, s’ils ne règlent pas tous les problèmes, améliorent sensiblement les conditions d’emploi (centralisation de la gestion au niveau académique, « portabilité » du CDI entre académies, évaluation...).
Une occasion manquée...
Alors que le ministre affiche de grandes ambitions pour l’inclusion, il refuse toujours d’envisager la création du corps de fonctionnaires en catégorie B que revendique le SNES-FSU, seule à même de répondre aux enjeux de l’inclusion et à la nécessaire professionnalisation des AESH. La précarité reste donc la règle. Un maigre progrès néanmoins : les CDD signés à partir de la rentrée doivent l’être pour une durée de trois ans. La grille indiciaire, quant à elle, est toujours aussi scandaleuse : recrutement au SMIC et plafond à 1 700 € brut pour un plein-temps, que l’on peut espérer atteindre après vingt ans de « carrière ». La seule avancée en la matière concerne la quotité de travail qui sera calculée sur 41 semaines au lieu de 39. Les cinq semaines en sus des 36 de l’année scolaire ne donnent lieu à aucun rattrappage : elles permettent de prendre en compte les réunions, préparations... nécessaires aux AESH pour assurer leurs missions. En conséquence, les AESH à temps incomplet verront leur rémunération augmenter de 5,1 % pour une même quotité horaire.
Plus de détail : www.snes.edu/Cadre-de-gestion-des-AESH-circulaire-du-5-juin-2019.html.