Validation du A2 : floue et inadmissible !

La validation du niveau A2 pose problème depuis sa mise en place.

En effet, ce palier du CECRL, composé de 5 compétences, conditionne, comme le B2i, l’obtention du brevet. Cette
condition est inacceptable et ne serait remplacée l’utilité d’une épreuve de langue terminale, à côté des épreuves de
français, mathématiques et histoire-géographie, que nous demandons depuis des années.

De plus, alors que nous parlons du premier diplôme national (DNB) qu’obtiennent les élèves, l’absence de grille
d’évaluation nationale pousse à des bricolages locaux, d’autant que toute épreuve en contrôle continu pour valider
le A2 est interdite par les textes officiels.
C’est pourquoi nous avions demandé, avec d’autres syndicats, un
moratoire sur le A2 que nous n’avons pas obtenu.

Le Ministère explique que la grille proposée sur Eduscol (http://eduscol.education.fr/D0231/Grille_pilier2.pdf ) est
un outil suffisant pour garantir l’objectivité de notre évaluation dans tous les établissements. Cet argument n’est
pas recevable d’une part, parce que des tableaux sur 13 pages ne sont pas une grille d’évaluation et d’autre part,
parce qu’une formation des enseignants est nécessaire à cette évaluation, surtout quand on l’applique au dernier
niveau du collège au lieu de commencer par la 6e !

Concrètement, nous devons :

 attester de l’acquisition des 5 compétences ;

 puis faire valider la fiche individuelle de l’élève par le chef d’établissement.

Autrement dit, c’est lui qui est garant de l’attestation. Etant donné que de nombreuses dérives avaient poussé
certains chefs d’établissement à valider dans notre dos les élèves qu’on n’avait pas validés, cette précision du
Ministère donnée dans un courrier aux recteurs de décembre 2008 permet de faire assumer en partie à
l’institution la mascarade d’évaluation que représente ce A2, notamment quand nous y lisons que « chaque activité
langagière fait l’objet d’une évaluation spécifique » mais que le niveau des élèves sera apprécié « de manière
globale ».

Notre mot d’ordre ne peut que rester identique tant que le Ministère ne proposera rien de mieux : partout où
c’est possible, indiquez seulement la moyenne annuelle des élèves et laissez les chefs d’établissement ou les
jurys de brevet
(associez-y une lettre d’explication si nécessaire) décider de donner ou non le A2 au regard des
résultats trimestriels. Là où l’action collective n’est pas possible, appliquez les textes : vous faîtes des croix dans
acquis / non acquis et laissez les chefs d’établissement décider s’ils donnent ou pas le A2 (rappel : ils doivent signer
l’attestation).

Le groupe LV national, le 30/05/09.