On ne peut que se féliciter de l’attitude des jurys des concours qui ont dressé des listes supplémentaires dans la plupart des disciplines. Pour autant, le nombre de néo-recrutés (16593) est insuffisant pour arrêter l’embauche de nouveaux précaires en 2002/2003.

Cette situation risque fort de ne pas s’améliorer si l’on considère le recul des effectifs en première année d’IUFM ; ainsi, cette année, à l’IUFM de Reims il y aura moins de PLC1 que de PLC2 !

L’attractivité du métier est en cause.

Ce ne sont pas les conditions d’exercice faites aux stagiaires qui risquent de changer les choses.

En effet, les stagiaires sont considérés comme des « bouche-trous » pour qui l’on crée des supports là où il y a trop d’heures pour les attribuer en heures supplémentaires mais pas assez pour y affecter un TZR. Les aspects pédagogiques (présence d’un conseiller pédagogique sur place, proximité des centres de formation) ne sont pas le souci principal de l’administration.

Les preuves en sont nombreuses :
 Pas plus de supports, toutes disciplines confondues, dans tous les collèges de Reims que dans le seul collège de Sainte-Ménéhould !
Certes, les stagiaires passeront sûrement une bonne année dans ce collège mais Sainte-Ménéhould est loin de l’IUFM et loin de tout lycée en prévision du stage de pratique accompagnée.
 Nominations dans des collèges classés en ZEP : 10 % des supports implantés en collège !
Bien sur, cela ne signifie pas nécessairement que l’année de stage sera « galère » mais des expériences douloureuses les années passées nous laissent à penser que c’est un risque que l’administration pourrait éviter de prendre si la réussite des collègues étaient leur souci premier.
 Implantations de supports dans des établissements multisites avec comme corollaire possible des services « à cheval » entre les deux sites.
Si, comme cela s’est déjà vu, le conseiller n’est pas sur place, les PLC2 doivent se partager entre 3 établissements et même 4 lors du stage de pratique accompagnée.
 Supports de stage presque exclusivement en lycée en lettres classiques alors qu’il n’est pas possible, dans le cadre des 6 heures maximales de stage, de concilier les heures de français et celles de latin ou grec !

Quand se décidera-t-on à considérer la formation comme la priorité absolue de l’année de stage ?