30 janvier 2011

Nos métiers

Pétition TZR : non à l’élargissement des zones !

  • projet de zones janvier 2011
  • anciennes ZR

17 mars : dans la circulaire intra-académique publiée ce jour, nous avons constaté que le rectorat avait décidé de ne pas élargir les zones de remplacement pour la rentrée 2011.


Lle 10 février, le SNES, le SNEP et le SNUEP, syndicats de la FSU ont lancé une pétition en pièce jointe.

Pétition TZR

Vous pouvez la diffuser et nous la renvoyer au 35-37 rue Ponsardin, 51100 Reims.

Le rectorat a réuni ce vendredi les organisations syndicales afin de présenter son projet d’élargissement des zones (voir carte sur notre site).
Le "rendement" (taux d’utilisation) des TZR est de 80%. La moyenne nationale est de 84%. Pour le rectorat, la cause en est que notre académie de Reims compte trop de zones de remplacement. Il y en a 16, il en faut 8 ! Voici un résumé des motifs invoqués par le rectorat pour élargir substantiellement le périmètre des zones de remplacements.

Où sont les TZR mal utilisés ? Quelles sont les disciplines concernées ? L’administration « n’avait pas ces données en sa possession », il est pourtant manifeste que les suppléances de courtes durées ne sont pas systématiquement assurées faute de TZR disponibles.

Nous avons argumenté sur le fait que le problème était global :

- nombre de TZR ( plus de 50 % d’entre vous sont "utilisés"à l’année) ;

- calibrage à faire évoluer (nombre de TZR sur une zone) ;

- conditions d’exercices des TZR actuels qui, avec les zones limitrophes, se retrouvent déjà actuellement à effectuer de nombreux déplacements.

L’administration a bien dû entendre nos arguments qui ont balayé un certain nombre de "certitudes", mais le dogme actuel de réductions à tous niveaux risque de primer sur les conditions d’exercice des TZR.

Ces personnels se retrouvent bien souvent sur deux, trois, voire quatre établissements, quand ce n’est pas en LP ou « dans des disciplines connexes ». Mais non, pour le rectorat, cela ne suffit pas, il y a encore des marges de progression pour gagner ces 4% de rendement qui ont dû choquer une « huile » quelconque du ministère. Il faut donc passer à 8 zones. Pourquoi pas 9, 12 ou 13 ? On imagine que la même « huile » apprécie beaucoup ce chiffre.

Quid de la géographie de l’Académie, très allongée ? Quid des infrastructures routières et autoroutières particulièrement lacunaires dans certains départements ? Quid des faiblesses insignes des transports en commun dans notre région ? Quid de la situation des collègues qui vont désormais avoir la possibilité d’effectuer des déplacements quotidiens allant jusqu’à trois heures ? Quid du coût financier de ces déplacements, alors que les frais de déplacement engagées par les collègues début septembre commencent seulement à être payées ? Quid de la vie familiale de ces collègues ? Quid des aspects pédagogiques ? Faire 2 à 3 heures de déplacement quotidien n’est pas la meilleure solution pour s’investir dans une classe…

« Il faut un enseignant devant chaque élève » nous dit-on. Nous sommes d’accord, mais pas au prix de la santé et de la sécurité des collègues qui vont prendre la route l’hiver prochain sur les routes champardennaises pour effectuer le long trajet qui va les séparer du lieu où ils vont devoir exercer leur métier qui, de plus en plus, devient un vrai sacerdoce.
On nous rétorque que l’administration rectorale va tenter de limiter le nombre de ces remplacements « de l’extrême ». Il y en aura peu, espérons le, mais il y en aura. Dans tous les cas, cette refonte aboutira à une nette dégradation de la situation des collègues.

On pourrait arguer que cette mesure permettra au Rectorat d’effectuer des économies. C’est loin d’être certain. Plus les distances sont longues, plus les ISSR et les frais de déplacement sont lourds. Lorsque certains déplacements vont atteindre les 230 km quotidiens, les ISSR vont crever des plafonds (mais tout de même payés trois à quatre mois après le déplacement).

Le seul point qui fait encore réfléchir le rectorat, c’est l’aspect juridique. Refondre les zones, c’est envoyer 700 TZR en mesure de carte scolaire. Administrativement, c’est lourd mais le rectorat espère bien s’affranchir de cette contrainte. Nous ne leur ferons pas ce cadeau...


Mais que fait le SNES ?
Il argumente, argumente et argumente encore, mais comment raisonner une autorité qui ignore délibérément l’humain et le pédagogique (un comble dans l’Education Nationale), les yeux braqués sur deux chiffres : 4 % et 8 zones. Tout cela, bien évidemment, au nom de la « modernité ».

Il est donc important que chacun d’entre nous, chacun d’entre vous se mobilise pour faire échec à ce projet.

Le 10 février , la FSU appelle à une journée de grève pour une autre politique éducative. Nous appelons les TZR à se joindre massivement à l’action afin de faire échec au projet.

Ce même jour, un stage TZR est organisé par nos soins dans nos locaux au 35-37 rue Ponsardin à Reims ; ce stage est maintenu en dehors du temps de la manifestation. Tous ceux qui ne se seraient pas inscrits peuvent nous contacter. Nous devons mettre en échec les propositions du rectorat et nous réunir pour agir collectivement.

N’hésitez pas à diffuser ces informations aux TZR de votre connaissance. Si vous avez des questions, vous pouvez adresser un mail à tzr@reims.snes.edu