Nous tenons à rappeler que la question des hors-classe est une question stratégique au regard de la reconnaissance des qualifications. La hors-classe était, en 1989 , la réponse du gouvernement au décrochage salarial de la fonction publique. Aujourd’hui, et davantage encore avec l’évolution du système, cette réponse est devenue largement insuffisante. Le pouvoir d’achat des enseignants ne cesse de reculer d’année en année, , la rémunération de début de carrière d’un certifié est voisine de 1,2 fois le SMIC. C’est l’attractivité du métier qui est alors en jeu. Nous réaffirmons nos revendications d’un salaire d’embauche décent et d’un indice terminal de la grille indiciaire de nos catégories égal à ce qui est actuellement l’indice terminal de la hors classe (962) sans barrage de classe ou de grade.

En l’état actuel,

nous avons apprécié le fait qu’un groupe de travail ait précédé cette CAPA. Les discussions ont été, de notre point de vue, constructives, même si il reste des points de désaccord que nous serons amenés à évoquer.

Cependant
nous dénonçons ce système qui conduit à une remise en cause profonde et inacceptable des principes et modalités régissant ces promotions depuis 1989, et particulièrement la clause « scélérate » du passage au choix : Elle écarte définitivement des enseignants chevronnés et méritants, oubliés par l’inspection et de nombreux collègues devenus agrégés par liste d’aptitude, même s’ils obtiennent un avis exceptionnel, Pour ces derniers, il existe des inégalités de traitement proprement insupportables.

nous exigeons le retour à un barème national reposant sur des critères objectifs identiques dans toutes les académies, évitant ainsi au maximum les injustices.

nous demandons, que les avis formulés par l’inspection et les chefs d’établissement soient susceptibles d’être contestés par nos collègues devant la CAPA afin que les oublis et erreurs les plus criants soient corrigés, Il nous semble indispensable que, lorsqu’un collègue se juge mal évalué, il puisse en discuter avant que Monsieur le Recteur donne son avis.

Si on regarde les chiffres, notre académie pèse environ un quarantième du total des enseignants. L’an passé, nous n’avons pas eu un quarantième de promotions, nous souhaitons aujourd’hui, dans un esprit de dialogue, tout mettre en oeuvre pour donner le maximum de chances à nos collègues, sans toutefois perdre de vue l’équilibre entre les disciplines, entre le secondaire et le supérieur ou entre les femmes et hommes.